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Emirats-Arabes-Unis J’arrive donc en bateau à l’émirat de Sharjah qui jouxte celui de Dubaï,
un indien que je croise sur la route de Dubaï me propose de m’y déposer. Je retrouve un coin de France avec les supermarchés Carrefours qui y
sont bien implantés avec exactement les mêmes produits que chez nous. Les
Emiratis ont donc le plaisir d’avoir les packagings français qui annoncent
« de l’énergie pour la journée », « beurre moulé du pays Nantais »
ou « Quatre quart breton Reflet de France ». Ayant choisi de ne pas prendre l’avion pour ce voyage et conserver un
certain lien avec la surface, j’ai décidé de prendre le bateau en faisant du
bateau stop dans les marinas et club de voiles. Ma priorité à mon arrivée est
donc d’aller dans les Marinas, au plus tôt j’aurai mis des annonces, au plus tôt
j’aurai des résultats. Trouver un endroit pour dormir n’est pas une priorité
sachant que je m’accommoderai de l’endroit ou je me trouve. Le soir venu, une fois une annonce déposée dans le club de voile de Dubaï
ou l’on m’apprend qu’il y a un petit voilier qui ce rend en Inde début
septembre, cela me semble tard et espère trouver quelque chose d’autre avant
cela, je disais donc le soir venu, je suis dans le quartier appelé Marina ou se
juxtaposent les hôtels de luxe surplombant les yachts qui mouillent à leurs
pieds. Il ne me vient même pas à l’idée de frapper à la porte de ces géants qui
ne sont, ni à la portée de ma bourse ni de mon état d’esprit du moment. Cela
dit si quelqu’un m’offre une chambre d’hôtel je suis prêt à faire des
concessions sur mon état d’esprit. Qu’est ce que l’esprit si ce n’est quelques
contacts électriques entre neurones. Y’a cas inverser les contacts ! A défaut de devoir mettre mon esprit sans dessus-dessous je me suffis de
la compagnie nocturne de dromadaires sur la plage de l’autre coté. Je suis
d’ailleurs étonné de pouvoir trouver un bout de plage plutôt tranquille dans
cet univers de béton. Le bain que je prends dans le golf pour me laver de cette
journée de sueur n’est en rien rafraichissant vu la température de l’eau. Je découvre une ville qui se réveille alors que je marchais à la
recherche d’un endroit ou passer la nuit. Celle des travailleurs,
essentiellement Indiens dont on peu voir des groupes attendant le bus au matin,
qui s’affairent à faire monter les grattes ciels toujours plus haut, comme Burj
Dubaï qui est depuis quelque jours la plus haute au monde ayant dépassé de 4 mètres
la précédente qui grattait le ciel de Hong Kong à 508 mètres, et elle monte
encore. On ne sait pas jusqu’ou elle s’arrêtera, le constructeur n’ayant pas
révélé la hauteur finale de l’édifice. Ca bétonne et ca marteau-piquette toute
la nuit. Ces indiens attirés par l’image de richesse que véhicule Dubaï sont
parfois engagés par des passeurs qui les exploitent pour rembourser leur
passage. 80 % de la population active des Emirats est constitué d’expatriés. Son économie
dépend de cette main-d’œuvre bon marché
qui vient d’Inde du Pakistan, du Bangladesh ou des Philippines pour la plupart.
Le reste de mon séjour à Dubaï je le passerai dans le bureau de
l’associé d’Amir. J’avais rencontré Amir dans le métro de Téhéran, j’appellerai
le lendemain. Alors que j’étais à Téhéran, il m’avait confirmé qu’il y avait des
liaisons maritimes commerciales toutes les 2 semaines, mais l’ami qui lui a
donné l’information s’est trompé. C’était pour moi une solution de sécurité au
cas où je ne trouverai pas de bateau par la voie du bateau stop. Qu’a cela ne
tienne, cela me permet de mettre toute mon énergie à en trouver un si je ne
veux pas prendre l’avion. La richesse qu’a apportée la découverte du pétrole dans les années 60
permet à ce qui était une région pauvre, que fuyait sa population, d’être
aujourd’hui un pays avec des standards de vie parmi les plus hauts au monde. Cette opulence permet aux Emirats de s’acheter
des excentricités du type de cette piste de ski qui recréer les conditions atmosphériques
de la montagne en plein désert. Plus de 40 degrés à l’extérieur et moins de 0 à
l’intérieur ! L’émirat d’Abu-Dhabi est en train de s’équiper de la même
merd…heu pardon de la même chose, histoire de faire tout pareil que Dubaï. Il y
a aussi les palmes, ces polders en forme de palmiers gigantesques construits
sur le golf pour y installer des villas et hôtels permettant d’avoir la mer et
la plage artificielle qui attirent les touristes. Un jour alors que je me ballade dans un mall d’Abu-Dhabi, ces immenses
centres commerciaux luxueux j’entends tonner derrière moi. Je rebrousse chemin
et m’aperçois qu’une pluie artificielle tombe du plafond, agrémenté de quelques
grondements de tonnerre et de flashs et nous voila avec un soir d’orage en
plein désert qu’observent les femmes voilées jusqu’aux yeux qui suivent les
tuniques blanches de leur maris surmontées de ce rond noir pour tenir le tout
sur la tête. Les Emirats sont Sunnites et n’ont pas la même vision que les
Shiites dont sont les Iraniens par exemple. J’ai vu peu de femme avec ce voile
total en Iran qui semble être plus pratiqué ici. Une chose qui reste un mystère pour moi, c’est comment ce pays aussi développé
ne peut il pas mettre systématiquement des abris bus pour protéger du soleil
qui je le rappelle n’est jamais caché par un délicieux manteau nuageux, non,
non ici c’est le désert dont même un marocain rencontré à la station de bus
trouve la température difficile à supporter du fait que ce soit quasiment toute
l’année pareil. Autre remarque au sujet des foutus bus de Dubaï, il n’y en a
pas assez, combien de fois j’ai pesté intérieurement sur le bus qui ne s’arrête
pas car il est bondé, obligeant à attendre le suivant qui est 20 minutes plus
tard, sous un soleil de plomb qui vous fait suer même à l’ombre. Quand on a la
chance d’arriver le premier à la station on peu se cacher à l’ombre du panneau
qui indique les horaires, cela permet de réaliser, pour avoir le nez dessus,
que les horaires ne sont que largement indicatifs du fait de la circulation et
des embouteillages qui rendent les déplacements plutôt longs. Par contre je
suis surpris du respect fait à la gent féminine aux arrêts de bus. Dès qu’un élément
du beau sexe se présente dans la foule, constitué à majorité d’Indiens et
Philippins, tout le monde s’écarte lui permettant de monter avant les autres.
Elle préférera généralement la partie avant du bus qui lui est réservé, je me
plante bien entendu la première fois, le chauffeur ne manquera pas de m’obliger
à me déplacer derrière la limite. Le premier jour alors que je descends du bus, je vois le sol se dérober
sous mes pieds, le bus a démarré alors que je ne suis pas complètement descendu.
En fait je suis complètement dehors, c’est mon sac à dos qui est resté dedans
dont les portes qui se sont refermées dessus m’empêchant de sortir totalement.
L’employé des bus arrêtera finalement son engin sous les cris des autres usagers. Il y a très peu de locaux employés, ils semblent préférer diriger qu’être
dirigé. Les rares que j’ai pu voir derrière un comptoir c’est aux visas lors de
mon arrivée et de mon départ ainsi qu’a la poste. Il doit y avoir quelque chose
avec les postes du monde entier, je ne sais pas quoi, il y a peut être une
chartre qu’ils doivent respecter avec comme article premier de faire la gueule
et d’être le plus nonchalant possible. Le rond noir que j’ai devant moi la
respecte à merveille, il fait un travail impeccable dans ce sens, un ouvrier
model. « Des enveloppes ? » je crois que je l’ai déstabilisé
avec ma requête complètement incongrue dans un bureau de poste. « Non on n’en a pas ici vous devez en avoir » Alors la je suis sur le cul ! Un pays qui se permet une piste de
ski dans le désert et la plus haute tour du monde n’a pas d’enveloppes dans les
bureaux de poste ! Je rêve. Je reviens à la charge avec mes enveloppes trempées de sueurs. Puis
j’entends : « Haaaa bhaaaa non vous pouvez pas envoyer de courrier si vous avez
pas votre code d’hôtel » « Mais non puiss’que ch’te dis que j’ais pas d’hôtel je suis… (si
je lui dis que je dors sur la plage il va me prendre pour un dingue) … chez un
ami (ce qui sera vrai plus tard) » La il prend une pause devant le bulletin que je viens de remplir,
visiblement c’est un gros problème qu’il a à faire face, après le coup des
enveloppes je lui bousille complètement sa journée. Apres sa pause léthargique,
il va chercher du renfort vers sa collègue. « Monsieur, si vous n’avez pas votre code nous ne pouvons pas
envoyer votre courrier ! » m’assène t’elle d’un ton irrévocable. Je dois être sur une autre planète ce n’est pas possible ! ... ...la suite dans le livre de cette aventure. Je commande mon exemplaire | ||
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