SUIVI TRAJET PRESENTATION PÉRIPLE SAC A DOS ENTOURAGE PARTENAIRES ALBUMS RECITS DE VOYAGES LIENS DONS POUR l'INDE COMMANDER LE LIVRE |
Kazakhstan De retour à Delhi je cherche un moyen de quitter l’Inde par la voie terrestre
toujours fidèle à l’idée de voyager au maximum par voie de terre, mais les 2
voies de sortie que sont le Tibet et le Pakistan me sont fermées. La première
pour les évènements que tout le monde connait et la seconde pour la même raison
qu’à l’aller lorsque j’étais en Iran. Quoi qu’il en soit je décide de survoler
l’obstacle et d’aller non en Iran, car j’aime le changement, mais au
Kazakhstan. Je me fais à la vie de Delhi qui me dégoutait jusqu’alors. Peut être le
fait d’y rester suffisamment. Je m’y sens à l’aise malgré la saleté alentour.
Je ne vois plus la saleté mais des gens qui tentent de vivre avec ce qu’ils peuvent.
Je mange dans la rue aux marchands ambulants qui vendent sandwichs ou glace
maison. Le café internet depuis lequel j’écris le récit Chine s’habitue à moi, j’y
reste jusqu'à la fermeture connecté à skype, communicant avec ma famille en
criant dans le café. Oui j’ai cette fâcheuse habitude de ne pas me rendre
compte du volume sonore que j’emploie lorsque je suis au téléphone. Mais cela
ne dérange personne tout autant occupé que moi à surfer les pixels. Je termine
enfin le récit puis quitte mon père au bout du pixel en lui disant que j’ai le
temps pour mon avion. Je referme mon ordinateur satisfait de pouvoir enfin
reprendre la route. Je regarde une fois de plus mon billet d’avion pour être bien sûr de
l’horaire, cette fois ci je me prends de la marge pour ne pas faire comme la
dern…. Merde ! C’est pas 23h45, c’est 22h45 ! Et c’est reparti à courir. Dans les rues de Delhi à chercher d’abord un bus
puis le temps me manquant je dois me tourner vers les taxis, négocier le prix,
ils sont tous autour de moi. Je trouve des taxis prépayés cela m’évite
l’arnaque inévitable. Et le gars comprend que je suis pressé, ce qui me va à
ravir. Il prend mon problème très à cœur en appuyant gaiement sur le champignon.
« Je ne vais pas vite car on est en ville mais dès qu’on sera sorti ça
ira mieux » Hou-la-la mais il va le toucher !……..Aï, aï, aï ! Freine bordel,
freine. Je trouve qu’il prend un peu trop à cœur mon problème là. Est-ce que je
lui dis que ce n’est qu’un avion ? Si je le rate ce n’est pas bien grave……..HAAAAAA
pourquoi tu déboites comme ça ? t’as regardé derrière avant de
tourner ! Je me tais et glisse de plus en plus dans la boite à gant. On
m’annonçait 45 minutes pour l’aéroport. Fangio m’y emmène en 30 minutes !
Je suis lividement heureux en lui laissant les quelques roupies qu’il me reste.
L’enregistrement est terminé mais la gentille demoiselle appelle pour savoir si
c’est encore possible… « Montrez-moi votre ticket » je lui sors la
page internet que j’ai imprimé. Elle me répète la même question : « votre ticket ? » Ha ! Je pense que ca va pas être facile là ! « Bien, sur internet c’est tout ce qu’il y avait à imprimer Madame !
(je la trouve déjà moins gentille là !) Mais tout se débloque, je pose mon sac à dos sur le tapis roulant dans un
sac plastic fermé avec un nœud (qui me suit depuis les Emirats d’où j’ai pris
mon premier vol). Elle me dit « vous le fermez comme ça, c’est suffisant ? » « Bin t’as autre chose ? Du scotch peut-être ?» elle
cherche un quelconque scotch qui ne vient pas donc mon nœud suffira. Le zinc est supposé décoller dans 20 minutes et on me fait faire la queue à
la douane. J’apprends qu’il y en a un autre derrière moi, je me tâte de lui
dire « Ca fait un moment qu’on t’attend, t’exagère » mais je me
ravise.
Après la désintégration de la Horde d’or des descendants de Gengis Khan au 15 ème siècle, le territoire du
Kazakhstan était occupé par des mongols islamisés, les Uzbeks. Ca a merdé à un
moment donné, les Uzbeks du sud étaient dans ce qui deviendra l’Ouzbékistan et
ceux du nord restés nomades… et bien ce sont les kazakhs ! C’est un mot
qui vient du Turque qui signifie cavalier libre ou aventurier ou hors-la-loi,
ca en jette non ?
Arrivé à Almaty. J’aperçois une ravissante hors-la-loi… heu non ca marche
pas elle est d’origine russe. Jusqu’en 1980, les russes constituaient l’ethnie
majoritaire, dû aux migrations massives du temps de la Russie tsariste ainsi qu’aux
déportations des indignes de confiances sous le communisme qui se retrouvaient
au milieu des steppes. Elle attend ses bagages avec sa mère, je lui demande si
elle peut m’indiquer un endroit où dormir ou alors le bus pour le centre ville.
Elena est affolée de savoir que je suis arrivé sans connaître personne ni un
seul mot de Russe. « Tu as au moins un dictionnaire Russe avec toi ? » « Heu… non » « Alors ça va être très dur pour toi, il y a très peu de gens qui
parlent anglais ici tu sais ? » « Heu…non » « Et tu veux traverser le Kazakhstan en stop, j’ai jamais entendu ça. » « Heu…oui » Son visage grave et son ton n’invite pas aux réjouissances pourtant je suis
mort de rire. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne vois rien d’exceptionnel à
faire une petite ballade avec le pouce tendu ! Elle me laisse un bout de papier écrit ‘Vakzal’ pour gare de train en Russe
car j’ai croisé un voyageur Australien (on croise beaucoup de voyageur en
voyage qui sont une mine d’informations quand on n’a pas de guide) à Delhi qui
m’a dit être resté dans un ‘hôtel’ avec dortoirs dans la gare d’Almaty. Elle me
laisse également les conseils habituels de me méfier des chauffeurs de taxis
qui cherchent à arnaquer. Ce qui lui vaut les gros yeux de celui qui m’avait
déjà repéré et m’attendait sagement. Le numéro d’Elena en poche, je fini ma nuit sur les bancs de l’aéroport en
attendant une heure décente pour avoir un bus. Dans le dortoir de la gare vit Masha qui travaille à
InterNews-Kazakhstan. Elle me demande une interview de mon aventure. Ce à quoi
je me prête avec plaisir. Elena sera d’une grande aide pour le choix de mon futur parcours, elle
m’emmène à l’ambassade de Russie où elle se met à pleurer car je n’obtiens pas
mon visa. Elle prend aussi très à cœur mes affaires. Je l’en suis très
reconnaissant. Etude des diverses possibilités de sorties dont la traversée en bateau de
la mer Caspienne jusqu’en Azerbaïdjan qui me plaisait beaucoup. Mais cela
impliquait de faire un détour pour le visa à Astana qui est à plus de 1000
kilomètres au nord. J’opte donc pour
l’option, stop à travers les steppes, visa de transit Russe à Ouralsk (situé au
nord ouest du Kazakhstan) et train jusqu’en Ukraine. Des voyageurs anglais que
je croise dans l’hôtel de la gare me donnent leur carte du Kazakhstan. Ca me
sera très utile. Me voilà sur la route qui va me mener je ne sais où. Avec un panneau
indiquant ‘Autostop dans la direction d’Ouralsk’ en cyrillique que m’a traduit
Elena. Au dos elle m’a également traduit une rapide présentation de ce que je
fais et qui je suis pour mes chauffeurs temporaires, avec son numéro de téléphone
en cas de problème. Car je suis au Kazakhstan comme un anglais serait en
France ! Perdu au milieu d’une foule qui capte que dalle à toutes autres
langues que la leur. Je souhaite qu’Elena ne m’ait pas fait une blague en traduisant un truc du genre : « Bonjour je suis un dangereux psychopathe veuillez m’emmener de toute urgence dans l’hôpital psychiatrique le plus proche, merci ». Quoi que, si l’hôpital est à Ouralsk cela me convient ! Mais la traduction semble être correcte bien que parfois, à la vue de la tête de certain, j’ai pu me demander.
Un couple d’étudiants me fera mon premier trajet, « Touriste ? S’interrogent ils, mais qu’est-ce qu’il y a à voir au Kazakhstan ? Et faire du stop au Kazakhstan j’ai jamais vu ça. Tu sais en dehors de Almaty il n’y a rien, c’est que de la campagne et de la steppe ... ...la suite dans le livre de cette aventure. Je commande mon exemplaire | ||
|