Je visiterai lors de mon passage à Delhi un collège dentaire, une clinique et un laboratoire. J’ai consacré la majorité de mon temps à Chitrakoot pour y former Mukesh un Indien qui sera en charge de faire la prothèse dans le département dentaire de Chitrakoot. J’ai donc une vue encore plus partielle qu’habituellement sur la prothèse du pays.

Laboratoire Delhi Dental Art	College Dentaire Maulana Azad	Une clinique de Delhi

Chitrakoot, une ville située entre le Madhya Pradesh et l’Uttar Pradesh deux des états les plus pauvres d’Inde, est le lieu choisi par le Deendayal Research Institute pour initier le ‘projet Chitrakoot’ dont l’objectif est de rendre autonome 500 villages autour de Chitrakoot par l’éducation, la formation, l’aide à l’entreprenariat et la santé par la médecine traditionnelle Ayurvédique. L’institut y a ouvert le centre Arogya Dham où ce situe le centre dentaire. « Les avancées de la science et de la technologie ont généré de la pollution, augmenté la consommation et encouragé un style de vie artificiel. Le résultat en est la difficulté de trouver quelqu’un véritablement en bonne santé. Personne ne semble exempt de drogue. Le besoin du moment est de trouver et fournir une façon de vivre qui ce conforme à notre époque moderne et nous donne une santé durable. Ceci est l’objectif d’Arogya Dham » extrait tiré du site www.chitrakoot.org Le département dentaire est le seul à utiliser l’allopathie pour les soins. La dentisterie restauratrice y est peu développée vu l’absence de laboratoire au centre. Les quelques prothèses réalisées le sont dans un laboratoire privée d’Allahabad à 140 kilomètres. Avec Mukesh nous sortons le matériel que la veuve d’un prothésiste Britannique a fait don au centre il y a quelques années et l’installons dans un premier temps dans une des trois cliniques du centre avant de l’installer dans une pièce ou sera le futur laboratoire dentaire. Diverses spatules, 2 moufles avec brides, deux tours horizontaux, un taille plâtre sont ce que nous récupérons dans la remise où ils étaient entreposés. Mukesh qui travaillait la bijouterie a également ses propres spatules ainsi qu’un tour vertical, outil indispensable, qu’il ramènera de chez lui. Le centre dispose déjà de bols, plâtre, portes empreintes, alginate, cire, dents acryliques et lampes a alcool, jonc, pince et résine auto en ajoutant à cela les fraises que Komet m’avait offert, la cire et le papier d’articulé de Coltène-Whaledent et mes propres dons nous pouvons nous mettre au travail. Le programme est plutôt intense pour Mukesh qui doit avaler une somme considérable de connaissances en peu de temps. Mon anglais partiel ainsi que celui de Mukesh est également parfois une gageur pour la transmission de l’information, mais j’ai toujours été un adepte du dessin sur l’établis pour expliquer une idée, cela m’est d’une grande utilité ici quand les mots me manquent. Mukesh travaille au centre depuis 5 ans en tant qu’assistant et occasionnellement en tant que prothésiste. Bien que n’ayant aucune formation en prothèse il arrivait tant bien que mal à remplacer quelques dents. Mon arrivée le ravi ce qui m’encourage, « Cela fait 5 ans que j’attends quelqu’un comme toi. Tu sais ici il n’y a peu de moyens donc il est difficile d’avoir des formations et du matériel. » me dira t’il. Je commence par l’amovible, avec la finition des cires. Prothèses partielles et complètes. Je lui explique l’utilité d’une table de montage que nous produisons nous même avec du plâtre moulé sur la cire du haut. Me revient les conseils de mon père alors que nous étions encore étudiants avec mon frère, les heures passés après le laboratoire à s’exercer avec un bec benzène installé dans un coin du bureau de mon frère. Je ressors à Mukesh la science que mon père m’avait transmise alors, Pound, Wilson, Fox, Sears, Paterson, Gysi, Gerber, Spee et tous leurs copains me reviennent en mémoire… s’il n’en retient ne serait-ce que 10 % ce sera une bonne chose. Vient ensuite la conjointe que le matériel limité ne permet encore de faire. Mais j’ai pensé qu’une première approche de la morphologie par des exercices de sculpture et de dessins ne pouvait qu’être profitable pour le futur laboratoire. La encore les conseils paternels resurgissent lors de la démonstration de wax-up en cire ajouté selon Peter K. Thomas et Romerowsky qui ont bercé mon éducation. Je produis un model pas à pas détaillant les étapes du montage goutte à goutte pouvant servir d’exemple pendant mon absence. Avant de quitter Mukesh, je lui laisse des planches d’exercices de dessin morphologique des articles anglophones du Dental technologies ainsi que divers films Quintessence sur les wax-up et le montage Gerber entre autre, que j’avais récupéré lors de mon passage à Istanbul au congres Quintessence. (voir prothèse Turquie-cliquer ici) tout comme d’autres medias glanés le long de mon périple, tantôt dans un labo au Kosovo tantôt dans une université en Iran. Je prévois, lors de mon retour, un second passage à Chitrkoot, plus long celui-là, pour continuer la formation de Mukesh. Les matériaux et matériel que mes sponsors (voir sponsors- cliquer ici) avaient proposé de m’envoyer seront surement arrivés, permettant d’avancer de façon plus efficace et rendre le sourire aux plus indigents, ne pouvant se permettre le coût de la prothèse hors du centre qui est basé sur l’habilité à payer des patients. Je lance donc un appel aux dons auprès de mes lecteurs prothésistes et autres qui souhaitent aider les plus pauvres à retrouver le sourire avec une prothèse qu’ils n’auraient pas pu se permettre autrement. Envoyez vos dons en matériels et matériaux à l’adresse suivante en me précisant, s’il vous plait par mail (julien.bory@gmail.com) ce que vous envoyez : Deendayal Research Institute - Dental Department Chitrakoot District - Satna Madhya Pradesh Satna – 485 331 Inde