Retour Macedoine/Bulgarie Depuis Skopje je me dirige vers La Bulgarie. En route, je passe la soirée de pâques dans l’église orthodoxe de Saint Nicolas à Kumanovo. Enormement de monde ce retrouve pour feter la résurection du christ, l'eglise est rempli tout comme les allentours. Les fidèles amènent des œufs peints dans l’église qu’ils déposent près des Icones, ces représentations parfois très anciennes de personnages bibliques. On y dépose des dons et on les embrasse en démonstration de sa foi.

Les chants continuent toujours quand je pars à une heure du matin. Je m’éloigne du centre ville à la recherche d’un endroit où dormir. Epuisé, je m’installe à l’étage d’une maison en construction ne trouvant rien d’autre. Au matin, je suis réveillé par le propriétaire de l’épicerie du rez-de-chaussée, très surpris de voir ce qu’il voit. Je comprends son étonnement, je le serais tout autant à sa place. Je lui fais comprendre que je ne reste pas et que je vais sur la route de Sofia. Son fils, qui parle un peu anglais me dit de descendre dès que je serais près pour m’indiquer le chemin. Voyager en cette période de pâque est une aubaine, on m’offrira régulièrement des œufs durs peints de toutes les couleurs. Le temps est superbe, presque trop chaud pour pédaler. Je n’arrive pas jusqu'à la frontière que j’aurai aimé atteindre dans la journée mais la fatigue me prend avant le dernier col. Je suis réveillé par la police qui me demande mon passeport, je vais pour leur donner et leur fait signe que je vais dans la direction de la Bulgarie, ils n’attendent même pas de voir mes papiers et se retirent. Je ne suis pas ce qu’ils recherchaient. Une fois la glace de mon sac fondue et séchée aux premiers rayons de soleil Je reprends la route, je passe devant un panneau à moitié déchiré qui informe les jeunes femmes de faire attention aux personnes à qui elles s’adressent. Les réseaux de prostitutions viennent se fournir en Europe de L’est en jeunes femmes qui ce font abuser par des « rabatteurs » leur promettant une vie meilleure à l’ouest. J’ai cru comprendre que c’était un problème majeur, ce sera pourtant le seul panneau de mise en garde que je verrai sur le sujet.

Ce jour là, motivé pour atteindre Sofia, je ferais plus de 100 km mais n’y arriverai pas. Les derniers kilomètres dans la nuit avec ma lampe frontale, j’évite par deux fois des trous immenses sur le bord de route. J’apprendrai par la suite que ce sont les gitans qui récupèrent les plaques d’égouts pour revendre le métal. « Ils en font des nouvelles en matériau synthétique pour ne plus avoir ce problème. » me dira un Bulgare sur ma route.

Je dors sur le parking d’une station service sur proposition du personnel. Ils tiennent à m’offrir quelque chose qui puisse me rappeler la Bulgarie, ce sera un petit bracelet rouge et blanc accroché à une banderole aux couleurs de la Bulgarie. Ce symbole que je rencontre à plusieurs endroits est... ...la suite dans le livre de cette aventure. Je commande mon exemplaire

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