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Croatie

22/01 La frontière se passe en compagnie des français, sans soucis particuliers. Ils me déposent à une station service sur la rocade qui contourne Zagreb. De la je rejoins le centre ville avec la navette d'un hôtel et passe la nuit dans une auberge tenue par des Japonais. Le kuna est la monnaie qui a court en Croatie, c’est pratique sa valeur correspond a peu de choses près au franc. Pays de plus de 4,4 millions d’âmes pour une superficie de 56 milles kilomètres carres. La Croatie est un peu moins développée que son voisin Slovène. C'est vrai que la guerre à beaucoup moins touchée la Slovénie pour qui elle aura durée 10 jours. La Croatie connaitra les combats de 1991 a 1992 lorsqu'un cessé le feu sera signé avec la Serbie. Voyager dans cette partie de l'Europe me permet de me plonger dans l'histoire de la guerre. Lancée contre la république de Slovénie dans un premier temps et celle de Croatie ensuite par la Serbie refusant de leur accorder l'indépendance qu'elles avaient décidé par referendum.

Zagreb est une ville millénaire retranché au sud de la montagne Medvenica. Synonyme de retranchement le nom de Zagreb viendrait de sa position au pied de cette montagne.

Pendant la guerre qui durera un an en Croatie, Zagreb sera la cible de plusieurs raides aériens.

Marcos un des prothésistes a qui je rend visite me parlera de la vie en temps de guerre. « …on s’habitue a tout, je me souviens qu’un jour une bombe avait explosé dans le parc ou j’emmenais promener ma fille tous les jours. Le lendemain j’y suis quand même retourné pour y jouer avec elle. La vie ne s’arrête pas pendant la guerre. Qu’est ce qu’on pouvait faire d’autre, céder à la peur et ne plus vivre ? »

Je reste 5 jours à Zagreb ou je rends visite à 6 laboratoires et à l’école de prothèse.

Deni, un prothésiste me parle de la nuit porte ouverte pour tous les musées de la ville, c’est une fois par an et je ne veux pas rater l’occasion de connaître l’histoire de la Croatie. Je sors de chez les Japonais pour aller visiter le musée d’histoire. Tiens j'entends un son d'accordéon à travers les vitres d'un bar. Les musées ferment a 1 heure du matin j'ai bien le temps d'aller voir comment s'amusent les Zagrebois. Je rentre et me fait offrir une Karlovacko, un bière Croate, par un local. Il veut me faire découvrir un autre endroit, soit, j'ai encore le temps. On va d'abord à l'Old friends pub, autres bières et ensuite dans un bar musical ou je découvre, d'autres substances alcoolisées locales tel la Rakija ou le Pelinicovac fait de plusieurs plantes. Le premier gars me quitte et je rencontre d’autres personnes qui à leur tour m’offrent à boire. A deux heures du matin j'ai mon compte d'histoires Croates. Je tente quand même le musée, tout alcoolise que je suis, dans les rues de Zagreb en train de chercher un musée. Je ne sens même pas les -2 indiqués par un panneau sur la place Jelaèica. Bien sur le musée sera fermé.


Voici quelque photos de Zagreb:


Apres être aller voir l’atelier d’art de la femme de Denni un des prothésistes que j’ai rencontre, je me dirige vers le parc national « les lacs de Plitvice ». Je rejoins Karlovac en stop à 40 kilomètres au sud-ouest de Zagreb et retrouve Orion, mon compagnon de marche nocturne. Quel plaisir de marcher dans ces paysages enneigés éclairés par une demi-lune. La température descend a -6, chacune de mes expirations se matérialise en un mur de condensation blanche dans le faisceau de ma lampe frontale et se gélifie sur ma barbe. Le grincement du sac a dos, ma respiration et chacun de mes pas sonnent en rythme pendant la marche, c’est musique du marcheur.

Les villages défilent Cerovac, Tusilovic, Brejova Glava, Donji Buclacki, Krnjak, Budacka Rijeka, Zagorje. La fatigue venue, je m’installe dans une des nombreuses maisons laissées à l’abandon par les Serbes de Croatie pendant la guerre. On peut croiser des villages entiers aux maisons vides dont il ne reste que toits et murs. Un automobiliste me dira qu'un vache a sauté sur une mine il y a peu de temps: je vais tacher de ne pas aller brouter dans les champs.

28/01 Je me réveille avec le jour. Je jette un coup d’œil au thermomètre : -4. J’apprendrai plus tard que la température est descendu a -10 cette nuit la. Même sans portes ni fenêtres ces maisons isolent du froid.

Je reprends la marche très rapidement pour me réchauffer et observer le soleil embraser les sapins blancs dans une teinte d’or. Je marche jusqu'à dans l’après-midi ou fatigué par cette journée de marche, les muscles endoloris, le village de Slunj s’offre a moi comme en récompense d’un dur labeur. Les habitats du village sont construits sur des îlots formés par un entrelacement de petits cours d’eaux qui passent sous ponts et maisons et se jettent en cascades dans la Korana.

Apres 55 kilomètres de marche en deux jours, je reprends le stop et arrive sur le site des lacs de Plitvice.

Je trouve un endroit pour dormir : le porche d’un bâtiment en bois de l'entrée du parc. Toute la journée j’ai crapahuté dans la neige avec la satisfaction d’avoir acheté des chaussures étanches, gore-tex et tout le bataclan. En regardant l’état de mes pieds, ils me donne l’impression d’avoir passé une journée entière a la piscine : tout blanc et tout fripés avec les cloques en plus. Etanche mon cul oui, c’est de la daube ces grolles !

29/01 Réveillé au petit matin par le passage du personnel de service, ils viennent récupérer les pelles pour dégager la neige des chemins. Ma présence ne les gène nullement.

L’hiver est une belle saison pour visiter le parc. Les 20 centimètres qui sont tombés la semaine dernière sont largement suffisants pour mettre en valeur ce lieu magique. Et y’a pas un touriste si ce n’est moi. Je suis content de ne croiser personne sur tout le parcours, d’ailleurs je suis le premier à fouler la neige autours des lacs. Ce parc est formé par une série de lacs communicant par une myriade de cascades. Un chemin en bois serpente au milieu de cette nature généreuse, allant d’une cascade à l’autre. Je quitte le parc après 4 heures de marche avec pour objectif Zadar sur la cote Adriatique.



Je me fait déposer a Benkovac par un de ces habitants rustre des montagnes dont m’avait parlé Deni a Zagreb « se sont des gens rudes mais au grand cœur, ils sont bons. » Je vérifie cette générosité, une fois les biscuits que le rustre me tend terminés il m’offre une pâtisserie traditionnelle dont je me goinfre. Voyant mon appétit féroce, il me tend la dernière chose qu’il lui reste une pomme que j’avale aussi sec. Apres être passé chez sa mère d’où il récupère un sac ...

...la suite dans le livre de cette aventure. Je commande mon exemplaire

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